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Gevarenwinkel #24
Festival - jour 3 (Rapport Français)
Varenwinkel (Herselt)
(26-08-2022)
report & photo credits: Paul Jehasse

info organisation: Gevarenwinkel

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La dernière journée est déjà là pour nous dire « tempus fugit » et oui mais une journée forte de 7 groupes/artistes.Il va falloir tenir le coup et courir de la tente Roots à la scène principale sans rater aucun des protagonistes. Venu très tôt (2 heures avant l’ouverture) j’en ai profité pour aller sous la rente « camping » du FC Varewinkel, où se produisait « The Cover Up » qui nous a agréablement mis nos oreilles au diapason. Mais il restait encore une heure avant les hostilités du jour et j’ai musardé dans les prairies du Varenwinkel.

Longville est un nom bien choisi quand on vient du Langdorp voisin. Sous le nom de groupe de reprises rock on reconnaît bien sûr Sjel Cox (chant), Bernd Salaets (basse), Lorenzo Augusti (guitare) et Nick Verlinden (batterie). Ils apportent des covers comme « Baby You Can Drive My Car » des Beatles, « We Are An American Band » du Grand Funk Railroad, le célèbre « Mustang Sally », « Sweet Caroline » des Status Quo, « Superstition » de Stevie Wonder ou encore « You Sexy Thing » des Hot Chocolate ». Par tous ses standards ils ont fait trembler la tente en ce début de deuxième journée.

Sur la scène Roots nous avons droit à un groupe americain de folk, brass’n bluegrass avec « Carrie Nation & The Speakeasy ». Ce groupe est un quintet énergique de Wichita (Kensas). « Ils apportent un mélange éclectique d'herbe bleue, de ska et de punk dans une veste dixie ». Le chanteur à la voix nasillarde égraine des chansons du style ska qui n’est pas loin de faire penser à une musique tsigane. Parfois la trompette à l’air tout droit sortie de la bande son d’un film d’Ennio Morricone. Et aussi parfois nous nous retrouvons dans les juke joint de Jazz nouvel orléanais. Les cuivres tonitruants se mêlent au solo de mandoline dans une ravissante instrumentalisation assez peu conventionnelle. Ils jouent leur devenu célèbre « Rümpertum » et le sautillant « Bowles and Constants » et « We all Believed » avec aussi « Shit People ».

Un bon défouloir d’une extravagante ingéniosité. Encore tôt ce samedi, mais immédiatement un top sur scène avec « McKinley James »., la découverte d’un monsieur qui du haut de ses 21 printemps, nous a tous scotchés, tellement sa musique est bonne comme le disait Goldman. Il est le fils de nul autre que Jason Smay, batteur de JD McPherson. Son port d'attache est Austin TX et accompagné de Jason Smay son papa à la batterie et John Doody (Hammond). Amoureux tout d’abord de l’orgue hammond il laisse le soin à Doody de l’employé se cantonnant à la guitare.

Merci Freddie pour avoir donné le tuyau pour la venue du groupe ici même. Ce jeune homme et ses musiciens ont mis le feu tant leur R’n’R teinté de Rythm & blues ont plu au public présent. Franky ne me démentira pas. Leur set list comporte pas moins de 19 titres. Ils commencent avec «I Can’t Live Without, You », « Lowdown Ways » et « Stuck In The Shadows ». Puis viennent ensuite “Right On Time”, “Just Around The Corner” et “Goodbye Baby”. Nous avons été je le redis subjugué par ce jeune prodige qu’est McKinley sur sa gratte « Mickey » et qui a tenu tout du long la dragée très haute, en branchant directement sur l’ampli ses six cordes ravageuses.

Il nous achèvera dans le bon sens avec « She’s Fine » et « Got A Hold On You ». The Best of Varewinkel 2022. Notre prochain groupe « Handkerchief » est un pur sang de perles. Avec l'expérience d'un Tom Waits ainsi qu'une touche de ska et de situations roots (bien choisi pour la scène du même nom), ce groupe apporte une musique qui fait danser le plus réfractaire, le jump est omniprésent et vous fait bouger inconsciemment.

'Handkerchief' se compose uniquement des meilleurs musiciens et apporte une musique que vous devriez pouvoir expérimenter. signé; Christof Annaert, Nele Paulinck, Lies Vandeburie, Simon Beeckaert, Tijs Bonner, Floris De Smet, Tom De Wilde et Reinout Reggers. Tous à bord et quels musicos performant tout d’abord « All Aboard », « Mariachi », « Rubberman » et « Rain ». L’accordéoniste est d’une forme et d’une résistance incroyable faisant des sauts de cabri dans tous les azimuts « Basement », « Lucky Day » et « See You Around » en sont des exemples concrets. Ils termineront avec « It’s Good » et  même aussi un petit surf « Cuban Jail ». Une vraie joie de vivre communicative.

La soul ! Les amoureux du blues aussi la portent dans leur ADN. Après tout, au début, le blues et le rythme 'n blues allaient de pair, puis il y a eu la soul. Avec Johnny Rawls, nous avons quelqu'un à l'affiche qui a été influencé par la soul des années 60 avec des noms comme James Carr et ZZ Hill. Ils est amoureux de la gente féminine et les regardent avec des gestes suggestifs pour les inciter à « Shakin, move your ass ». « Twoo Weak », « Shuffle » et Can I Get It » lance les hostilités de ce showman confirmé. Il nous a visité de nombreuses fois en Belgique, mais c’est toujours avec un immense plaisir que nous le recevons toujours et ici pour la 24ème édition de 'Gevarenwinkel'.

Monsieur Rawls est accompagné de la famille Ozdemir avec Erkan et ses deux fils Kenan (guitare) et Levant Batterie. Pour le dessert, il y a aussi le maestro italien sur les touches, Albert Marsico. Se déhanchant donc le plus souvent il montre sa dextérité en slow soul dans « Love Maddie », et « Red Cadilac ». Il chantera encore avec ses intonations sexy dans « Highger » et « Back To Mississippi ». Un grand moment da la soul, vous êtes toujours le bienvenu Mr Rawls !!!

Errol Linton conquiert lentement mais sûrement le continent. Ce phénomène d'harmonica aux racines jamaïcaines est né dans le London Borough of Brixton. Avec déjà des passages sur le Southern Bluesnight et plus tôt cette année sur Moulin Blues. La Belgique ne pouvait pas rester en reste et le voici au « (Ge)varenwinkel ». Juste du blues pur avec une touche jamaïcaine sur un harmo brûlant. Prenez une chanson comme « Mama Said », qui est le genre que tout amateur de blues peut apprécier. Aussi des chansons comme « Stressed Out » et « City Blues » ne sont rien de moins que de la pure classe. La West Coast est aussi présente ave « Shake’m All Down ». Un revigorant « Boogie Woogie vous décolle les fesses de n’importe quel endroit. Vraiment un anglais digne d’être connu !

En 2019, "Bywater Call", mettant en vedette Meghan Parnell et le guitariste Dave Barnes, a sorti son premier album et ce fut un succès instantané. Avant la pandémie ils se sont produits à Gand et je regrette amèrement de ne pas avoir été présent. L'armoire à trophées de cette formation canadienne a été immédiatement complétée après avoir déjà été désignée « Toronto Blues Society Talent Winner » en 2018. Après le Moulin Blues d’Ospel, Pays-bas, il fallait qu’ils apparaissent chez nous et voici la chose faite. Meghan accompagnée de 6 musiciens s’est défoulée sur la grande scène avec une vocalise impeccable.

Focalisé sur leur premier opus il commencent avec « One By Brignities », « Silver » et « Talking Back ». Leur musique fait irrésistiblement penser au Allman Brothers ou à Crosby Still Nash & Young grâce au jeu et au son de la guitare de Barnes soutenu par la trompette et le saxophone. D’ailleurs leur version de « Love The One You’re With » (Stephen Still) est vraiment grandiose. Ils performent aussi en medley « Forgive » et « Arizona » de leur premier album de 2019. Avec une fin génial « Left Behind » , ils reviennent pour l’adieu avec « Over I’m Sign n’Reals » pour terminer une édition 24ème édition du très apprécié (Ge)Varenwinkel 2022.

A l’année prochaine !!!